Voici les commentaires de Michel:
Je suis d’abord allé au Magouer mais le vent n’était pas au rendez-vous : SSW5, et dans le port pratiquement rien. De plus, c’était pratiquement l’étale de courant : rivière plate comme un lac. L’eau : opaque. J’ai repris Tuugaalik, ça faisait longtemps.Calage du Naja : mieux que rien. Très, trop léger à l’embarquement avec le clapot, encore pire au débarquement (plus d’une minute!). Pas osé essayer debout. Toujours aussi peu à l’aise, pas assez de place pour mes genoux. A droite même en étant très prudent à la descente, j’ai difficile à tenir le balance brace à la main, je dois même remonter à gauche. Bizarrement je suis beaucoup plus confortable à gauche qu’à droite. Je peux descendre sans précautions et je tiens facilement. En m’enfonçant très, très loin vers l’avant je retrouve un peu de confort en balance brace à la main du côté droit. Mais dans cette position les cale-pieds m’emm. Je décide malgré tout de faire toute la séance ainsi. En revanche, une extraordinaire facilité pour passer de la position à l’envers à la position balance brace. J’essaie des elbow rolls et même un straight jacket dans ces conditions : je redresse très facilement mais je n’arrive pas à remonter à bord. A gauche il ne manque pas beaucoup. Mon bon côté, c’est le droit. J’en conclus que si j’ai plus facile (faut le dire vite) à gauche c’est dû à la (mauvaise) position que mes jambes sont forcées de prendre et qui serait moins défavorable à gauche. Les mummy rolls passent sans coup de godille pour terminer (série de 4 en 10s), ce qui est un progrès mais rien à voir avec la fluidité du SOF.
Les rolls avec pagaie, storm, reverse, la godille sur le cou (style François Trellu) passent sans problème mais ce n’est pas pour ça que je l’ai construit! En navigation, il est plus nerveux et tourne plus court que le SOF mais c’est probablement dû au supplément de giron. Ensuite, je suis allé au Listrec mais avec le SOF, le vent était enfin là.
Les commentaires sur la partie « vent » au Listrec, et ensuite la vidéo.
Un peu frustré en quittant le Magouer j’ai senti le vent se lever en rentrant à la maison. Le temps de mettre une combi non mouillée et j’ai fait route vers le Listrec. Le vent était passé à l’ouest, 25 à 30 noeuds mais j’ai trouvé un endroit totalement à l’abri du vent pour décharger mon kayak et embarquer. J’ai pris le SOF. On ne se refait pas. C’était l’heure de l’étale de courant au Listrec mais ça clapotait quand même. En balance brace, la dérive du bateau crée une zone calme très confortable même si on sent souffler le vent. Face au vent, la pluie piquait méchamment le visage, j’ai même navigué avec mon masque par moments (8/1/22K). Balance brace à la main confortable du côté au vent mais difficilement tenable sous le vent. Obligé d’esquimauter au vent à de nombreuses reprises. Pour sortir du mauvais côté, il fallait se lancer. Donc en cas de chavirage accidentel, il n’y avait qu’un côté pour sortir. D’où l’intérêt de maîtriser les deux côtés. Elbow roll : sans problème avec le vent mais contre le vent impossible de remonter à bord, obligé d’esquimauter de l’autre côté. En reverse, le fardage de la pagaie la rendait difficile à contrôler avant le chavirage.Obligé de tenir la pale à plat. Quelques mummies du bon côté! et du mauvais : ça ne voulait pas chavirer! J’ai essayé de déterminer la position (la gîte à l’envers) du kayak en étant sous l’eau mais sans grand succès : une fois sur deux je suis dans la position inverse de celle à laquelle je m’attends : des progrès à faire.